Ca plane dans le Yucatan !
Laura, une bénévole hispanophone passionnée, revient tout juste d'un repérage pour préparer notre futur séjour au Mexique. Entre nature luxuriante et sites archéologiques grandioses, elle nous livre un aperçu de ce qui vous attend l’été prochain. Découvrez son aventure :
C’est au pays de Frida Kahlo et de Guillermo del Toro, sur la péninsule du Yucatan, terre façonnée par les éléments et la civilisation maya, que Camille et moi avons eu la chance de poser nos sacs à dos en cette fin de mois d’août, à l’occasion d’un séjour de repérage qui offrait déjà de belles promesses.
La mer qu’on voit danser …
Première étape : puerto Morelos, un ancien village de pêcheurs qui malgré l’explosion du tourisme sur la « Riviera Maya » a su garder son charme et sa tranquillité. Cette étape, à 20 minutes à peine de l’aéroport est l’occasion de nous remettre d’un long voyage en avion tout en retrouvant les douces sensations du sable blanc sous nos pieds et la chaleur d’une mer sans vagues sur nos peaux.
A la sortie de l’aéroport c’est un air chaud et humide qui m’enlace, la fraîcheur de la piscine de l’hôtel sera la bienvenue.
Pas de temps à perdre cependant, l’étape sera courte alors il me faut visiter tous les hôtels potentiels dès le premier jour car dès le lendemain, Camille arrivera et nous partirons vers de nouveaux rivages.
Alors que le soleil se retire pour aller réchauffer d’autres cœurs, l’air devient moins lourd et la ville semble s’éveiller. Sur la place, un marché artisanal quotidien se met en place, côté port, sous le phare penché (emblème de la ville), familles d’ici et d’ailleurs se retrouvent pour discuter et manger.
Nous arrivons ensuite à Tulum, ville dont le nom m’évoque davantage les peuplades d’influenceurs Instagram que celles des mayas qui y ont pourtant construit l'une de leurs cités les plus emblématiques. Située sur la côte est de la péninsule du Yucatán, au bord de la mer des Caraïbes. Tulum est unique parmi les cités mayas car elle est fortifiée et bâtie sur une falaise surplombant l'océan, ce qui lui donne un caractère à la fois stratégique et majestueux. C’est l’une des dernières cités à avoir prospéré avant l’arrivée des espagnols.
Tulum ayant fait jaillir de son ventre luxuriant une ville trop grande trop vite, n’a pas été un coup de foudre immédiat. Elle est de ses villes qui conquièrent votre cœur lentement mais profondément.
Et comment ne pas craquer face à ce sable éblouissant de blanc et ses eaux turquoises.
Depuis son centre nous rayonnons afin de découvrir d’autres plages, plus intimes, des sites archéologiques perdus dans la canopée Yucatane , du « jungle art » (street art exposé dans la jungle) et surtout des cenotes, véritables oasis qui semblent avoir été façonnés par les dieux mayas. Ce secret longtemps jalousement gardé par la terre a fini par être révélé après l’effondrement du plafond qui les recouvrait. Il y’a plusieurs types de cenotes, certains se cachent encore dans des grottes offrant un « ciel de stalactites », d’autres sont semi ouverts, quant aux derniers, ils ressemblent à des piscines naturelles.
Chemins croisés et destins entrelacés
Les étapes suivantes se trouvent à la croisée des influences mayas et coloniales espagnoles : Merida la belle capitale, izamal la ville jaune au charme authentique et Valladolid la sultane de l’orient.
Ne vous laissez pas berner par les couleurs pastel de leur architecture coloniale, les habitants du centre de la péninsule n’ont pas oublié leurs origines et ne perdent pas une occasion d’instruire les visiteurs de passage de l’histoire du peuple maya.
On ressort de ces étapes nourries au propre comme au figuré, la culture est riche et la nourriture tout autant. Tacos, fajitas, burritos et quesadillas ont en commun la pâte de maïs, aliment sacré, car dans la mythologie des mayas, l’homme a été créé à partir du maïs.
Attention aux sauces, certaines seront comme du velours sur votre langue, d’autres hérisseront vos papilles.
Culturellement il y a aussi de quoi faire.
Uxmal, chichen itzá, ek balam autant de noms qui nous font voyager. Ces cités sont à l’image des mayas qui les ont érigées : grandioses, précises et impitoyables.
Une dernière danse
Nous retrouvons Puerto Morelos à la fin de notre voyage, avant de nous envoler vers la France. A cette occasion nous allons rendre une dernière visite aux poissons flamboyants qui tourbillonnent et ondulent le long de la barrière de corail. Mais cette terre Maya nous offre une dernière surprise, comme un au revoir : c’est une tortue de mer majestueuse qui se présente devant nous. Nous la suivons de loin sur quelques mètres avant qu’elle ne regagne les profondeurs. Nous repartons les yeux, le ventre et le cœur pleins d’un séjour magnifique.
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